La CSQ et ses fédérations du réseau scolaire, des partenaires actifs contre l’intimidation et la violence à l’école
30 septembre 2013
Montréal, le 29 septembre 2013. – À l’occasion de la Semaine contre l’intimidation et la violence à l’école au Québec, du 30 septembre au 4 octobre, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui regroupe plus de 130 000 travailleuses et travailleurs dans le secteur de l’éducation, salue, avec le concours de ses fédérations du réseau scolaire, l’initiative du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport qui souligne cette semaine thématique avec ses partenaires. Elles émettent toutefois le souhait que toutes ces bonnes intentions s’expriment dans une véritable mise en œuvre de la loi dans toutes les écoles du Québec.
«Le thème retenu par le ministère ‘Branché sur le positif’ nous apparaît porteur puisque l’utilisation des technologies n’est pas neutre. Il faut apprendre à bien les utiliser. Le personnel du secteur de l’éducation est tout à fait conscient de l’importance qu’il faut y accorder en sensibilisant les élèves à la portée de leurs propos dans ces nouveaux espaces publics» a déclaré Louise Chabot, présidente de la CSQ. «Dans cette perspective, la CSQ se préoccupe autant de la cyberintimidation entre les jeunes que celle exercée à l’égard du personnel de l’éducation. C’est pourquoi elle participe à de nombreux groupes de consultation et qu’elle est très active à ce sujet.»
Sondage sur la cyberintimidation
Afin de mieux documenter cette question, la Centrale a mené deux sondages sur la cyberintimidation chez les jeunes, le premier en 2008 et le deuxième en 2011. En 2011, les victimes de cyberintimidation sont principalement des élèves (81 %), surtout des filles (72 %) plus que des garçons (40 %). Comparativement à 2008, on note une augmentation importante puisque 40 % des répondantes et répondants ont affirmé connaître au moins une personne ayant été la cible de cyberintimidation, par rapport à 27 % en 2008. De plus, comme cette forme d’intimidation existe également à l’égard du personnel du milieu scolaire, la CSQ a collaboré avec une équipe de chercheuses et de chercheurs pour la production du Guide de prévention et d’intervention contre la violence envers le personnel de l’éducation. La violence laisse des traces. Il faut s’en occuper !
«Toutes les formes de violence laissent leur trace, que ce soit celle envers le personnel enseignant, celle existant entre les élèves ou encore celle qui se vit à l’écran d’un ordinateur. Les enseignantes et enseignants se sentent souvent démunis et mal outillés pour contrer le phénomène et faire de l’école un milieu de vie comme il doit l’être, c’est-à-dire sécuritaire et sans violence. C’est pourquoi nous distribuons des outils de travail et de réflexion pour les épauler dans cette tâche comme le Guide d’intervention qui est fort apprécié», a déclaré Mme Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).
Les plans d’action contre l’intimidation et la violence à l’école
Rappelons-nous que le gouvernement a adopté le 12 juin 2012 une loi visant à prévenir et à combattre l’intimidation et la violence à l’école. Elle précise les devoirs et responsabilités des acteurs scolaires concernés, et oblige, notamment, chaque établissement d’enseignement public ou privé à adopter et à mettre en œuvre un plan de lutte contre l’intimidation et la violence. Toutefois, bien que cette loi ait été applaudie par le personnel du secteur scolaire, plusieurs établissements tardent à s’y conformer, ou il demeure à l’état de projet. À cet égard, différentes conditions doivent être mises en place pour véritablement intervenir avec succès.
«Du temps suffisant doit être alloué spécifiquement à la mise en place de stratégies de prévention et de structures d’intervention. Ces tâches ne doivent pas être ajoutées à l’énorme pile de dossiers qui s’accumulent déjà sur les bureaux des intervenants du milieu scolaire», estime Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ).
Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost ajoute : « À l’heure où l’on veut installer des caméras de surveillance dans les écoles, la FPSS-CSQ considère que rien ne vaut la prévention et le contact humain. Misons davantage sur la formation et l’accompagnement des membres du personnel de soutien qui travaillent directement auprès des jeunes et qui doivent composer avec des cas de violence et d’intimidation.»
«Du côté des écoles privées, nous constatons que de façon générale les plans d’action ont été adoptés, mais que trop souvent ils ne sont pas partagés avec l’ensemble du personnel. C’est comme si les écoles avaient bien fait leurs leçons, mais que les devoirs restent à compléter. Je tiens à préciser que tout le personnel scolaire est prêt et motivé à intervenir sur ces questions » a déclaré Francine Lamoureux, présidente de la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ).
Actions de la CSQ à l’égard de l’intimidation et de la violence à l’école
La question de l’intimidation et de la violence à l’école intéresse grandement la CSQ et elle est très active à cet égard. Elle est membre de plusieurs organismes de concertation et qui interviennent dans ce domaine, mentionnons :
• la Table provinciale de concertation sur les jeunes, la violence et le milieu scolaire,
• la Table de lutte contre l’homophobie en milieu scolaire,
• la Table de lutte contre l’homophobie en milieu collégial,
• l’Institut pacifique,
• la Fondation Jasmin Roy.
De plus, le mouvement des Établissements verts Brundtland mis sur pied et géré par la CSQ fait la promotion depuis plus de 20 ans d’un projet de société fondé sur des valeurs d’écologie, de solidarité, de pacifisme et de démocratie dans plus de 1400 établissements scolaires au Québec.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSE-CSQ
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) est la plus importante organisation d’enseignantes et d’enseignants de commissions scolaires du Québec. Elle représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 20 syndicats regroupant plus de 7 000 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, animatrices et animateurs à la vie spirituelle et l’engagement communautaire).
Profil de la FPSS-CSQ
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.
Profil de la FPEP-CSQ
La FPEP-CSQ, affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), regroupe 2 500 membres du secteur de l’éducation œuvrant dans 42 établissements privés à travers le Québec.
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Renseignements :
Carl Allen
Attaché de presse, CSQ
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