Intégration des élèves en difficulté

24 octobre 2010

QUÉBEC, le 24 octobre 2010. – À la veille de la Rencontre des partenaires en éducation sur l’intégration des élèves en difficulté, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) veut rappeler qu’il y a des conditions essentielles à l’intégration et que celles-ci doivent être respectées.

« On ne peut plus faire de l’intégration à tout prix. Il faut savoir qu’il y a un seuil au-delà duquel la classe devient tout simplement dysfonctionnelle et ne sert plus les intérêts de personne. Déjà, en 2007, nous réclamions des balises et des limites à l’intégration et nous proposions des solutions. Il est plus qu’urgent d’aller au fond des choses et d’établir un consensus social autour de l’intégration des élèves en difficulté », a déclaré Manon Bernard, présidente de la FSE.

Les solutions de la FSE

Voici en rappel les principales solutions proposées par les enseignantes et enseignants de la FSE :

  • Faire l’évaluation des besoins et des capacités de l’élève avant l’intégration, ou encore, procéder promptement à cette évaluation dès que des difficultés sont décelées.
  • Faire la démonstration qu’il n’y a pas de contrainte excessive ni d’atteinte importante aux droits des autres élèves pour procéder à l’intégration d’un élève en classe régulière.

Selon la FSE, l’évaluation de la contrainte excessive doit tenir compte de la composition de la classe, de la disponibilité des services nécessaires pour répondre aux besoins de l’élève intégré et de la charge de travail supplémentaire occasionnée par cette intégration.

Une analyse de la composition de la classe doit entre autres considérer le nombre d’élèves en difficulté qui s’y trouvent, de même que la nature et la sévérité des difficultés présentes. De plus, la FSE propose de limiter à 10 % le nombre d’élèves en difficulté intégrés dans une même classe.

Pour connaître toutes les solutions de la FSE, cliquez au www.fse.qc.net.

La classe ordinaire n’est pas la seule solution

Outre la classe ordinaire, il existe plusieurs types de classes pouvant répondre adéquatement aux besoins des élèves : le cheminement particulier, les classes ressources et la classe spéciale, tout en passant par différents modèles d’organisation des services en orthopédagogie.

« Conjointement avec nos collègues du réseau scolaire de la CSQ, nous croyons à une école publique inclusive qui répondrait aux besoins de tous les élèves, de leur arrivée le matin jusqu’à leur départ en fin de journée. Mais la classe ordinaire, elle, a actuellement dépassé ses limites, tout comme les enseignantes et enseignants qui y travaillent. Ça ne peut plus continuer comme ça, il faut que ça change », de conclure Mme Bernard.

Profil de la FSE

La FSE-CSQ représente quelque 60 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires du Québec à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec, qui représente plus de 100 000 travailleuses et travailleurs de l’éducation.

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Source :
Sylvie Lemieux
Attachée de presse FSE
418-563-7193Lemieux.sylvie@csq.qc.net