Plan d’action sur la persévérance scolaire

9 septembre 2009

Montréal, le 9 septembre 2009. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses trois fédérations du réseau scolaire, soit la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ) et la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), ont fait connaître leurs réactions à la suite du dévoilement du Plan d’action pour la persévérance scolaire, présenté par la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, ce matin.

« Même si les intentions sont louables et que la ministre lance un appel à la mobilisation, ce qui est un bon départ, plusieurs éléments qui auraient dû s’y retrouver sont absents ou sont reportés dans le temps. Les moyens n’ont pas suivi les vœux », affirme le président de la CSQ, Réjean Parent.

La Centrale des syndicats du Québec reconnaît que le plan d’action sur la persévérance scolaire de la ministre Courchesne contient un ensemble de mesures qui sont souhaitables à plusieurs égards. Toutefois, pour assurer que beaucoup plus de jeunes réussiront à l’école et obtiendront leur diplôme d’études secondaires, il faudra que l’État fasse des efforts beaucoup plus importants. À problèmes extraordinaires, il faut des moyens extraordinaires.

« Le plan présenté ce matin injecte une somme de 175 millions de dollars, ce qui est peu en comparaison avec ce que l’Ontario a fait pour augmenter la réussite des élèves, déplore M. Parent. Chez nos voisins, c’est un milliard de dollars qui ont été investis et les résultats sont au rendez-vous. Si l’Ontario est en voie de réussir son défi d’augmenter son taux de diplomation des jeunes à 85 % d’ici 2011, pourquoi le Québec ne serait-il pas aussi ambitieux ? », demande le président de la CSQ.

Pourtant, l’Ontario est parti d’aussi loin que le Québec. Il est important de donner l’exemple aux jeunes, donc de viser haut. Fixer une cible de 80 % de diplomation en 2020 constitue un recul par rapport à l’objectif établi en 1995 lors des États généraux sur l’éducation, qui se situait à 85 % en 2010. Le Québec étant au 9e rang des provinces canadiennes en matière de décrochage scolaire, il est primordial de faire mieux.

Les constats sont pourtant connus, c’est en milieu défavorisé que le décrochage sévit le plus, trois fois plus qu’en milieu favorisé. Il faut soutenir les familles avec enfants en milieu défavorisé.

Plus précisément, la présidente de la FSE-CSQ, Manon Bernard, craint que ce plan ne crée des pressions indues sur les épaules des enseignantes et des enseignants, qui ont déjà une charge de travail très lourde. « La ministre Courchesne nous promet une baisse des ratios au primaire. Or, il s’agit d’une dilution des promesses qu’elle avait faites dans les dernières années, alors qu’elle promettait une baisse des ratios au secondaire. »

Le président de la FPPE-CSQ, Jean Falardeau, est abasourdi de constater que la ministre a complètement ignoré les professionnelles et les professionnels de l’éducation. « La ministre répète ad nauseam qu’il y a eu un ajout de 1800 personnes, alors que seulement 178 professionnelles et professionnels, tels des orthophonistes, des psychoéducateurs et des psychologues, ont été embauchés. »

La vice-présidente de la FPSS-CSQ, Joanne Quévillon, s’indigne quant à elle du fait que la ministre ait ignoré l’apport du personnel de soutien. « La seule fois où nous sommes mentionnés, c’est à propos de l’aide aux devoirs. Il n’y a rien de nouveau là-dedans. Les jeunes attendent plus de la ministre de l’Éducation que l’annonce de mesures déjà existantes. »

 « En effet, conclut M. Parent, ce sont 28 000 jeunes qui décrochent de l’école chaque année et qui attendent beaucoup plus de la ministre de l’Éducation. »

Profil des organisations

La CSQ représente près de 170 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.

La FSE-CSQ représente quelque 60 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires du Québec à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.

La FPPE-CSQ représente plus de 6 500 membres travaillant dans des services d’aide aux élèves, des services pédagogiques et des services administratifs, répartis dans la grande majorité des commissions scolaires francophones, anglophones, crie et Kativik du Québec.

La FPSS-CSQ représente près de 22 000 membres travaillant dans les commissions scolaires, tant du côté des services complémentaires aux élèves que dans le secteur administratif, technique et manuel.

Les trois fédérations sont affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
 

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Renseignements :

Dany St-Jean                                                 Sylvie Lemieux
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