Les frais « parascolaires »

26 janvier 2000

Une intervention heureuse, qui ne règle pas tout

Québec, le 26 janvier 2000 – Commentant la sortie de ce matin du ministre de l’Éducation, François Legault, la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (CEQ), Johanne Fortier, a réagi favorablement à l’annonce des 15 millions $ additionnels, mais regrette que cette somme n’ait pas de caractère récurrent et que la question des cahiers d’exercice, notamment, ne s’en trouve pas réglée.

Déjà en 1990, des enseignantes et enseignants de la FSE, de la région de Drummondville, avaient réclamé la gratuité des cahiers d’exercice, une action qui avait donné lieu à une entente hors cour et à l’engagement du Ministère à intervenir auprès des maisons d’édition. Il y a dix-huit mois, la Fédération des syndicats de l’enseignement s’était aussi associée aux comités de parents (FCPPQ) et aux directrices et directeurs d’établissement d’enseignement (FQDE) pour lancer un appel en faveur de la gratuité scolaire.

Le guide lancé ce matin, « Frais exigés des parents; quelques balises », a néanmoins le mérite d’identifier des pratiques abusives, ou carrément illégales, de réitérer le principe de la gratuité scolaire et de fournir un guide succinct de ce qui peut être facturé ou non. Le matériel didactique qui doit être fourni par la commission scolaire est mieux identifié, sa définition plus large.

Pour Johanne Fortier, « il reste des efforts à faire pour limiter le plus possible le recours aux cahiers d’exercice, en intégrant ces exercices dans les manuels fournis gratuitement. Il nous semble que la révision des programmes serait un moment propice pour compléter cette opération. Nous serons vigilants là-dessus ».

La FSE, la FCPPQ et la FQDE avaient aussi souhaité en mai 1998 que toutes les intervenantes et tous les intervenantes travaillent à modifier les attitudes et les habitudes des jeunes dans l’utilisation et la conservation du matériel scolaire.

Enfin, l’annonce que cette somme sera distribuée en tenant compte des indices socioéconomiques récemment révisés, constitue une confirmation que cette mesure ne répond pas à tous les besoins. « Nous souhaitons que cette somme soit ajustée pour tenir compte des besoins réels, et qu’elle se renouvelle chaque année » a conclu Mme Fortier.

Pour information :

Jean Laporte, attaché de presse FSE (CEQ)
(418) 649-8888, poste 3107