Négociation enseignante

16 décembre 2005

Le Conseil fédéral recommande l’acceptation de l’entente et la suspension des moyens de pression

Québec, le 16 décembre 2005. — Dans la déception et la colère, le Conseil fédéral de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a accepté cet après‑midi de recommander l’acceptation de l’entente de principe intervenue dans la nuit de mercredi à jeudi entre ses porte-parole, ceux du gouvernement et ceux des fédérations de commissions scolaires.

L’entente est apparue aux déléguées et délégués un moindre mal comparé aux dispositions de la loi 142 qui auraient continué de s’appliquer jusqu’en 2010. En pratique, les assemblées générales qui se tiendront dans les prochaines semaines seront appelées à entériner l’entente intervenue et à donner un caractère permanent à la suspension des moyens de pression décidée aujourd’hui par le Conseil fédéral.

La FSE tient à exprimer que la conclusion de cette entente de principe, le couteau sur la gorge, et sa sanction éventuelle par nos membres, ne constituent d’aucune façon une caution à la loi injustifiable que vient de faire adopter le gouvernement du Parti libéral.

Ce précédent législatif odieux, où le premier ministre fait porter aux travailleuses et travailleurs du secteur public le poids de sa propre incapacité à négocier, restera dans nos mémoires le temps qu’il le faudra.

Dès le début de l’année, la Fédération et ses composantes évalueront les moyens à mettre en œuvre pour lui permettre de retrouver le plus rapidement possible sa capacité de pleinement représenter ses membres, en récupérant notamment son droit à la libre négociation des conditions de travail. 

Dans cette fin burlesque d’un processus de négociation entamé depuis près de 30 mois, la FSE est néanmoins satisfaite d’avoir réussi à imposer sa préoccupation pour l’amélioration des services aux élèves en difficulté, d’avoir réussi à forcer le gouvernement à dégager des ressources importantes à leur endroit, et d’avoir pu faire établir, malgré la loi spéciale, la capacité d’intervention des enseignantes et enseignants sur l’allocation de ces sommes. Elle est aussi fière, notamment, d’avoir réussi à sécuriser dans leur emploi un plus grand nombre de professeurs à l’éducation des adultes et tient à féliciter ses membres qui ont permis, par leur action, d’obtenir ces résultats, dans un contexte particulièrement difficile.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) est une organisation formée de l’ensemble des syndicats d’enseignement des commissions scolaires francophones du Québec. Elle représente plus de 80 000 enseignantes et enseignants à l’éducation préscolaire, à l’enseignement primaire et secondaire de même qu’aux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle. La FSE est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Elle négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, qui représente le personnel enseignant des commissions scolaires anglophones.

 

 

Pour information :  Jean Laporte, attaché de presse FSE

                               418-563-7193