La CSQ, la FSE, l’APEQ et la FEC se conforment à l’ordonnance

9 novembre 2001

Laval, 9 novembre 2001 – La CSQ, la FSE, l’APEQ et la FEC ont décidé de se conformer à l’ordonnance émise hier par le Conseil des services essentiels. Toutefois, l’objectif demeure le même pour les quatre organisations syndicales visées par l’ordonnance, d’atteindre l’équité salariale, et leur détermination à cet égard n’a pas fléchi.

La présidente de la CSQ, Mme Monique Richard, a déclaré : « Nous dénonçons le caractère disproportionné de l’ordonnance à l’égard du préjudice que subiraient les enfants. Nous n’oublierons certainement pas à quel point au cours de l’audition le ministère de l’Éducation (MEQ), la Fédération des commissions scolaires (FCSQ) et la Fédération des comités de parents de la province de Québec (FCPPQ) ont exposé l’importance de la convention collective dans l’exercice de l’enseignement au Québec. Nous notons particulièrement à quel point semble se réjouir la FCSQ de la situation dans laquelle nous nous retrouvons aujourd’hui. Par ailleurs, nous proposons au gouvernement la constitution d’une table politique sur l’équité salariale dans les plus brefs délais et les représentants patronaux de cette table devront enfin avoir des mandats pour faire avancer le dossier. »

Maintenir la pression

Lors d’un Conseil fédéral extraordinaire de la FSE, auquel participe aussi l’APEQ, les délégués ont décidé de continuer à garder le gouvernement à l’oeil sur le dossier de l’équité salariale et de maintenir la pression.

« Nous avons décidé unanimement de suspendre notre action. Aussi, nous convoquerons nos membres à des assemblées générales afin de leur soumettre un nouveau plan d’action qui visera notamment le respect scrupuleux de nos conventions collectives. De plus, nous ferons le point avec eux sur l’implantation de la réforme. Cela signifie que nous passerons au crible de nos conventions collectives la surcharge de travail que provoque cette implantation. Nos employeurs constateront qu’ils ne sont pas les seuls à pouvoir jeter un regard légaliste sur notre travail », a expliqué la présidente de la FSE (CSQ), Mme Johanne Fortier.

Le président de l’APEQ, M. Pierre Weber, a ajouté : « Somme toute, l’exercice de l’audition nous a donné de bons exemples de la perception légaliste de nos employeurs face à notre travail, et nous nous en inspirerons. »

Du côté de la FEC, le président, M. Réginald Sorel a observé : « L’ordonnance ne concerne pas un moyen de pression comme la grève de zèle. C’est un moyen que nous utilisons et continuerons à utiliser. Nous comptons agir dans le sens de la FSE et de l’APEQ pour maintenir la pression sur le gouvernement, car les enseignantes et enseignants du collégial sont tout aussi motivés à atteindre l’objectif ultime d’obtenir l’équité salariale ».

Climat de travail

Lors des témoignages de la partie syndicale, la présidente de la FSE (CSQ) a exprimé que l’attitude du MEQ, des commissions scolaires et des parents provoquait chez les enseignants un sentiment de duperie, de mépris et d’exclusion.

« Le choix qu’a fait le ministre François Legault d’amener nos organisations devant le Conseil des services essentiels est lourd de sens et de conséquences. L’une des plus inquiétantes retombées est certainement celle d’avoir sciemment envenimé le climat de travail. Nos membres se battent et continueront de lutter pour une reconnaissance de leur travail et cette bataille profitera aux élèves, aux enseignants d’aujourd’hui et de demain. Il ne faudrait surtout pas oublier que la lutte pour l’équité salariale est la lutte de toutes les femmes du Québec », a conclu Mme Richard.

Renseignements :

Louise Rochefort
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