Les plans locaux de réussite scolaire
22 septembre 2000
La FSE exige un report de deux mois
Montréal, le 22 septembre 2000 – La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), qui regroupe les 76 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires francophones du Québec, prie instamment le ministre de l’Éducation, M. François Legault, de retarder à la fin de novembre la date ultime du dépôt, par chacune des écoles, de son plan de réussite. Les délais actuels prévoient la fin septembre.
Un calendrier qui évacue l’avis du milieu
Les délégués au Conseil fédéral de la FSE, réunis à Montréal depuis hier, ont souscrit à une analyse très critique qui leur était présentée sur les plans de réussite.
Pour Johanne Fortier, présidente de la FSE, « la date du 30 septembre est trop hâtive. C’est à cette même date que plusieurs membres des conseils d’établissement entreront en fonction ». Ce calendrier implique que le plan ne serait issu que des administrateurs scolaires et ignorerait l’avis des autres intervenants en éducation, tels les enseignantes et enseignants et les parents. En outre, la Loi sur l’instruction publique (LIP) prévoit que le personnel de l’établissement doit être étroitement associé à l’élaboration des moyens favorisant la réussite.
Une approche affairiste pour l’école
Au-delà de ce problème majeur de calendrier, la FSE souligne que le ministre doit aussi réviser radicalement son approche pour les plans de réussite. Fonder cet exercice sur l’atteinte d’objectifs mesurables, tels les taux de diplomation, évacue le recours à d’autres facteurs encore plus pertinents, comme l’établissement d’un climat plus propice à l’apprentissage.
Compte tenu qu’il reste une dizaine de jours avant la fin de l’exercice prévue par le ministre, la FSE croit qu’il est impérieux d’en exiger dès maintenant le report.
Mme Fortier a conclu :« S’enferrer dans des délais trop courts, qui court-circuitent une consultation valable, et se limiter à l’approche étroite et compétitive des plans de réussite du ministre Legault, risquent de compromettre la réussite des élèves plutôt que de la favoriser. Cette approche, par ailleurs, est en contradiction avec les principes et les valeurs qui sous-tendent les orientations de la réforme du curriculum. »
Pour information :
Jean Laporte
418-563-7193 (cell.)