Une convention collective pour les enseignantes et enseignants
18 avril 2000
Québec, le 18 avril 2000 – Plus de 21 mois après l’échéance de leur convention collective, les enseignantes et enseignants de commissions scolaires en ont maintenant une nouvelle. En début de soirée mardi, le ministre de l’Éducation, François Legault, le président de la Fédération des commissions scolaires du Québec, André Caron, de même que Monique Richard, présidente de la Centrale de l’enseignement du Québec et Johanne Fortier, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), ont procédé à la signature officielle de cette nouvelle entente.
On se rappellera que les parties syndicale et patronale ont conclu une entente de principe quelques jours avant les vacances des Fêtes. Cette entente a été entérinée dans une proportion de 89 % par les assemblées générales des syndicats membres de la FSE au cours du mois de janvier dernier. Depuis, les représentants syndicaux et patronaux ont procédé à l’écriture des textes de la convention collective.
Mentionnons, parmi les principaux éléments de cette entente, un relèvement des salaires de l’ordre de 9 % sur quatre ans et une amélioration des conditions d’admissibilité à la retraite. Soulignons également l’ajout de 1978 postes d’enseignantes et d’enseignants au cours des quatre prochaines années. Cet ajout s’explique par la réduction du nombre d’élèves par groupe à l’éducation préscolaire et au premier cycle du primaire. Cette disposition s’appliquera dès la prochaine année scolaire dans les milieux défavorisés. Le nombre de professionnels en appui aux élèves en difficulté sera lui aussi augmenté. Au secteur de l’éducation des adultes, à compter de l’année scolaire 2000-2001, un minimum de 235 contrats d’enseignement à temps complet s’ajouteront à ceux existants. De plus, à compter de 2001-2002, un minimum de 119 autres contrats à temps complet s’ajouteront à ceux déjà mentionnés. Ce modèle s’appliquera également au secteur de la formation professionnelle où s’ajouteront un minimum de 100 contrats à temps complet pour l’année 2000-2001 et un minimum de 60 pour l’année 2001-2002. Cela contribuera à réduire le taux de précarité d’emploi des enseignantes et enseignants qui travaillent dans ces secteurs.
Enfin, concernant le dossier de l’équité salariale des enseignantes et enseignants, l’entente intervenue prévoit un redressement salarial et les place résolument sur la route de l’équité comme la grande majorité de leurs collègues des secteurs public et parapublic. Cette entente est toutefois provisoire et donc incomplète. C’est pourquoi les parties ont convenu de poursuivre les travaux en vue de terminer l’étude de la durée du travail et de déterminer la valeur de cet emploi.
« Nous avons une bonne entente, mais il reste l’important dossier de l’équité salariale à finaliser, et les attentes de nos membres sont grandes et légitimes. Ils nous l’ont répété avec raison. Ce sera d’ailleurs notre priorité cette année. Nous resterons vigilants là-dessus et nous rendrons régulièrement compte de nos travaux », a déclaré madame Fortier.
Précisons que les enseignantes et enseignants devraient recevoir la plus grande partie des ajustements salariaux découlant de l’entente sur l’équité salariale et du relèvement salarial d’ici le 30 juin prochain. L’organisation de la prochaine année scolaire quant à elle tiendra compte des dispositions de cette nouvelle convention collective.
Pour information :
Luc Joncas, agent d’information
418-649-8888