Réforme de l’éducation

Un cafouillis encore plus grand à l’éducation des adultes

Québec, le 26 octobre 2007. – Déplorant que le ministère de l’Éducation n’ait pas appris de ses erreurs relatives à la réforme au secteur des jeunes, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) constate que les mêmes écueils semblent se préparer pour le secteur de la formation générale des adultes (FGA, aussi appelée éducation des adultes), qui en est cette année à l’expérimentation facultative de la réforme. La FGA regroupe notamment la francisation, l’alphabétisation, l’insertion sociale, le présecondaire et les 1^er et 2^e cycles du secondaire.

« Les mêmes dérives sont prévisibles à la FGA, et elles s’annoncent pires, compte tenu du contexte particulier de ce secteur. Ce que nous avons constaté et entendu de la part des enseignantes et enseignants qui y travaillent nous interpelle au plus haut point. Par conséquent, nous comptons en discuter au Conseil fédéral de la FSE qui se tiendra dans les prochains jours », a déclaré M^me Johanne Fortier, présidente de la FSE.

En effet, après avoir tenu un réseau de deux jours avec plus d’une centaine d’enseignantes et d’enseignants de ce secteur, les premiers constats sont alarmants : classes souvent bondées, absence quasi totale de soutien pour les élèves en difficulté, manque criant de formation, diversité extrême de la clientèle et de son profil, aucun matériel fourni, etc. Bref, les conditions sont réunies pour un échec magistral de la réforme à la FGA. Rappelons que le secteur secondaire de la formation générale des adultes est composé à moitié de jeunes âgés entre 16 et 19 ans qui effectuent un retour aux études.

« Par ailleurs, nous invitons la ministre à mettre fin au cafouillage grandissant dans les milieux en ce moment en donnant une fois pour toutes des directives claires et en assumant le leadership requis par sa fonction. Et ce n’est pas en disant une chose et son contraire au sujet de la réforme qu’elle parviendra à calmer la grogne du milieu. Les enseignantes et enseignants se sentent ballotés par les incohérences qui émanent du ministère et des propos de la ministre. Pour notre part, notre position est la même, c’est-à-dire qu’il faut réformer la réforme, ça presse », a conclu M^me Fortier.

Profil de la FSE

La Fédération des syndicats de l’enseignement est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec. Elle est formée de la plupart des syndicats d’enseignantes et d’enseignants de commissions scolaires du Québec. Elle négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, son pendant vis-à-vis des commissions scolaires anglophones. Elle compte près de 60 000 membres.

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Source :           Sylvie Lemieux, attachée de presse de la FSE-CSQ

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