Négociation des enseignantes et enseignants

28 octobre 2005

Un non sans équivoque à la proposition patronale

Québec, le 28 octobre 2005. — C’est de façon quasi unanime, à 95 % en moyenne, que les assemblées générales des 44 syndicats affiliés à la Fédération des syndicats de l’enseignement ont rejeté la proposition globale du gouvernement sur les clauses sectorielles (qui excluent notamment la question salariale).

Pour Johanne Fortier, présidente de la FSE, le ministre de l’Éducation doit prendre acte de ce rejet massif et conclure qu’il a intérêt à négocier sur de nouvelles bases, s’il espère en venir à une entente avec les enseignantes et enseignants de commissions scolaires. Le Conseil fédéral a aussi adopté une proposition de relance de la négociation qui réitère certaines demandes et en renforce d’autres.

Sur la délicate question des services aux élèves en difficulté, le Conseil fédéral a retenu la proposition du Comité exécutif qui veut développer une approche qui réconcilie les travaux réalisés à la table de négociation avant la rupture avec une identification de tous les élèves à risque. Devant l’inquiétude soulevée dans les milieux par la nouvelle approche développée depuis juin, il apparaît sage de mieux préciser qu’il faille bien diagnostiquer les besoins des élèves, pour leur assurer les services adaptés à leur condition.

De plus, la nouvelle approche ne paraissait pas garantir un suivi adéquat et les enseignantes et enseignants craignaient de voir perdues des informations essentielles sur le profil de l’élève. Il semble dans l’intérêt des enfants comme de leurs professeurs, par exemple, qu’un élève encore identifié en mai ou juin comme ayant besoin de services précis puisse continuer de les recevoir à compter de la rentrée de septembre. Nous souhaitons donc un suivi réel et efficace des dossiers des élèves.

La question de la taille des groupes a aussi été ramenée, en ciblant la troisième année du primaire et la première année du secondaire. Nous maintenons qu’il faut assurer un caractère permanent à la réduction des groupes consentie en 1999 pour le préscolaire, de même que pour la première et la deuxième années du primaire. L’entrée au secondaire constitue une année charnière dans le développement des élèves, à cause notamment des changements de milieu et d’encadrement qu’elle implique.

Une attention très particulière a été apportée aux besoins des enseignantes et enseignants en formation professionnelle et à l’éducation des adultes, en améliorant l’accès aux contrats à temps plein et à temps partiel.

Les assemblées générales ont retenu dans une large majorité d’accentuer le plan d’action de la Fédération, en vigueur depuis la rentrée, plan rebaptisé  » La Grande tourmente « . De même, les assemblées générales pour la recherche d’un mandat de trois journées de grève se sont déjà tenues ou continuent de se tenir d’ici le 8 novembre. Le Conseil général des négociations de la CSQ avait adopté la recherche de ce mandat devant se tenir en fédération, en centrale, ou en coalition plus large.

En conclusion du Conseil fédéral de deux jours tenu à Québec, la présidente, Johanne Fortier, a insisté sur la nécessité de cohésion pour affronter une partie patronale coriace, pour nous donner les meilleures chances d’atteindre nos objectifs.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) est une organisation formée de l’ensemble des syndicats d’enseignement des commissions scolaires francophones du Québec. Elle représente plus de 80 000 enseignantes et enseignants à l’éducation préscolaire, à l’enseignement primaire et secondaire de même qu’aux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle. La FSE est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Elle négocie en cartel avec l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, qui représente le personnel enseignant des commissions scolaires anglophones.

 

Pour information : Jean Laporte, attaché de presse FSE

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