Plan d’action pour l’amélioration du français

6 février 2008

Un pas dans la bonne direction, mais de grandes préoccupations demeurent

Québec, le 6 février 2008. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) considèrent que le plan d’action pour l’amélioration du français présenté par la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, est un pas dans la bonne direction, mais elles demeurent préoccupées par certains éléments et le trouvent incomplet.

Ainsi, pour la FSE et la CSQ, certaines mesures représentent des gains importants. C’est le cas de la révision des programmes d’études en français, du processus de mise à jour continue des programmes d’études, de l’ajout des conseillers pédagogiques en français et de l’investissement de 22 millions $ pour embaucher des bibliothécaires. « Toutes ces mesures vont dans le sens de ce que nous avions revendiqué », ajoutent Réjean Parent et Johanne Fortier.

Toutefois, certaines autres mesures sont considérées préoccupantes, comme l’obligation qui sera faite aux enseignantes et aux enseignants de demander aux élèves de faire une dictée régulièrement et l’instauration d’une plage horaire consacrée à la lecture. « Cela se fait déjà dans la très grande majorité des écoles. Nous considérons qu’il s’agit de stratégies d’intervention qui appartiennent à l’enseignante et à l’enseignant. Nous aurions plutôt souhaité un guide pédagogique mettant de l’avant des stratégies d’écriture », affirme Johanne Fortier. Par ailleurs, la Fédération est préoccupée par l’application des mesures de formation continue qui feront l’objet d’une surveillance étroite pour éviter des dérives.

Des grands oubliés

Pour la CSQ et la FSE, ce plan d’action a fait de grands oubliés : les élèves allophones. Dans le contexte actuel, nous comprenons mal que la ministre n’ait rien prévu pour encadrer l’apprentissage du français et l’intégration sociale de ces élèves. Pourtant, les besoins sur ce plan sont de plus à plus pressants.

« Si l’on veut vraiment améliorer la qualité du français au Québec, les efforts ne devront pas venir que du seul réseau de l’éducation. Il doit y avoir une action concertée de plusieurs ministères et de l’ensemble de la société. En ce sens, nous avons hâte de prendre connaissance du plan d’action de la ministre de la Culture et des Communications, Christine St-Pierre. Nous devons faire en sorte que le français réussisse, dans les faits, à devenir la langue des communications publiques et du travail. Sinon, nous devrons constater que nous avons échoué à en faire véritablement la langue commune, la langue de convergence, la langue de la citoyenneté », conclut Réjean Parent.

Profil de la CSQ et de la FSE

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) représente quelque 155 000 membres, dont plus de 100 000 dans le secteur public, la grande majorité travaillant dans le domaine de l’éducation. La FSE affiliée à la CSQ, est formée de la plupart des syndicats d’enseignantes et d’enseignants de commissions scolaires du Québec et compte près de 60 000 membres.

 

Renseignements :  Marjolaine Perreault

                              Attachée de presse CSQ

                              Tél. cell. : 514 235-5082

 

                              Sylvie Lemieux

                              Attachée de presse FSE-CSQ

                              Tél. cell. : 418 563-7193