Services aux élèves en difficulté
19 octobre 2004
Tous les élèves doivent recevoir les services requis
Québec, le mardi 19 octobre 2004 – Puisque le ministère de l’Éducation sera en audition demain à l’Assemblée nationale pour donner suite au dernier rapport de la Vérificatrice générale, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) l’interpelle à nouveau pour s’assurer que les sommes destinées aux élèves en difficulté servent avec certitude à cette fin et que les services offerts soient suffisants pour produire les effets souhaités sur la réussite scolaire.
En effet, dans son Rapport annuel de 2003-2004 portant sur les services aux élèves en difficulté, la Vérificatrice générale avait constaté que « les commissions scolaires ne savent pas dans quelle mesure les écoles satisfont les besoins des élèves en difficulté ni combien d’élèves requérant des services ne les ont pas reçus. Elles ne peuvent évaluer si les ressources sont suffisantes ou non. […] Il revient au ministère de l’Éducation de s’assurer que les services aux élèves en difficulté sont accessibles à tous ceux qui en ont besoin » (p. 16 et 17).
La FSE s’attend donc à ce que le ministère de l’Éducation apporte des correctifs importants à la situation. « Le ministère doit s’assurer que tous les élèves, en difficulté ou non, reçoivent les services auxquels ils ont droit, en vertu de la Loi sur l’instruction publique. De plus, comme il s’agit de fonds publics, on doit être à même d’évaluer concrètement les résultats donnés par ces mesures », a déclaré la présidente, Mme Johanne Fortier. « Il est primordial que le ministre de l’Éducation accorde un financement adéquat des services offerts à tous les élèves en difficulté, qu’une enveloppe soit dédiée à cette fin et que les sommes qui y soient accordées correspondent aux besoins réels du milieu », a ajouté Mme Fortier.
En insistant sur les nombreuses embûches rencontrées au quotidien dans les salles de classe par les enseignantes et enseignants, Mme Fortier a invité le ministère de l’Éducation à fournir une définition claire de ce que sont les élèves à risque, pour mettre un terme au flou artistique entourant le degré des difficultés éprouvées par les élèves. De plus, Mme Fortier souhaite que le ministère de l’Éducation s’assure que tous les intervenants du milieu scolaire développent une vision commune et cohérente des plans d’intervention, qui serait basée sur les services requis par les élèves et non sur la disponibilité des ressources.
« Depuis 2002, le ministère de l’Éducation travaille à un rapport d’évaluation des services offerts aux élèves en difficulté. Celui-ci devait être déposé en juin 2004, et nous l’attendons toujours. C’est inacceptable dans le contexte de la réussite du plus grand nombre, où les interventions rapides font parfois toute la différence. Quand on intervient auprès d’un élève en difficulté, c’est toute la classe qui en bénéficie. Conséquemment, quand les services requis ne sont pas offerts, l’impact négatif se fait sentir sur toute la classe », a conclu Mme Fortier.
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) est une organisation formée de l’ensemble des syndicats d’enseignement des commissions scolaires francophones du Québec. Elle représente environ 80 000 enseignantes et enseignants à l’éducation préscolaire, à l’enseignement primaire et secondaire de même qu’aux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle. La FSE est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Source :
Sylvie Lemieux, attachée de presse
Fédération des syndicats de l’enseignement
(418) 649-8888, poste 3151