Journée de protestation politique contre les lois spéciales

28 janvier 2002

La FSE appuie les enseignantes et enseignants de Colombie-Britannique

Québec, le 28 janvier 2002 – La Fédération des syndicats de l’enseignement, qui regroupe les 75 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires francophones du Québec, tient à donner un appui sans équivoque aux membres de la Fédération des enseignantes et enseignants de la Colombie-Britannique qui organisent aujourd’hui une journée de protestation politique à la grandeur de la province.

La présidente de la FSE, Johanne Fortier, rappelle que les coupes sévères dans les services publics ne figuraient absolument pas au programme électoral du nouveau premier ministre Gordon Campbell, et que rien ne justifiait les récentes lois spéciales. Au contraire l’aspirant premier ministre promettait de préserver les secteurs de la santé et de l’éducation.

La loi 27 prolonge de trois ans la convention collective en vigueur échue en juin 2001, prévoit des augmentations salariales annuelles de 2,5 % pour les trois prochaines années, maintient les listes de matières sujettes à la négociation locale ou provinciale, mais elle remplace, par l’arbitraire patronal, le processus de négociation.

La loi 28 par ailleurs, sur la « flexibilité et le choix dans l’éducation », prévoit notamment que des dispositions des conventions collectives pourront être contournées par le Conseil des ministres, que la taille des groupes, et toutes ses conséquences, n’est plus négociable, comme d’ailleurs les niveaux de dotation et la charge d’enseignement. Les dispositions qui concernent ces sujets ne pourront plus faire partie des conventions collectives.

Le droit de grève, dans le secteur public, même si les syndicats n’en abusent pas, est de plus en plus difficile à exercer, à travers tout le Canada.

Mais la population semble de plus en plus convaincue que les gouvernants ne sont pas toujours ceux à qui il faut le plus faire confiance pour assurer une taille des classes
raisonnable et compatible avec les objectifs pédagogiques de réussite, ni pour garantir des niveaux d’effectifs adéquats, notamment pour les élèves en difficulté, comme l’a démontré un sondage réalisé pour la FEECB.

C’est pour cette raison que les enseignantes et enseignants du Québec se sentent tout à fait solidaires de leurs collègues britanno-colombiens dans leur revendication pour le respect du droit de négocier et pour assurer les services éducatifs de qualité.


Pour information :

Jean Laporte, attaché de presse de la FSE
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