Projet de loi 23

Alors que nous sommes sans contrat de travail depuis le 1er avril et que les négociations s’étirent, le ministre de l’Éducation choisit de consacrer les prochaines semaines, voire les prochains mois, à sa grande priorité : le projet de loi no 23!

À la FSE-CSQ, nous sommes d’avis que le gouvernement ne met pas ses priorités aux bonnes places. Rappelons-le, le ministre va beaucoup plus loin que de permettre un meilleur accès aux données dans le réseau de l’éducation : il souhaite la mise en place d’un « institut d’excellence » qui, sans réelle indépendance, sera à la merci des nombreuses modes pédagogiques et des commandes des ministres successifs. Allant à l’encontre des garanties accordées par son prédécesseur, il voudrait même donner le droit au ministre de l’Éducation d’imposer des sujets de formation pour tous les enseignants et enseignantes du Québec!

La FSE-CSQ s’est d’ailleurs exprimée en commission parlementaire sur les différentes dispositions de ce projet de loi qui sont à l’opposé d’une réelle valorisation de notre profession et de notre expertise professionnelle. À ce propos, vous êtes invités à écouter et à partager cette capsule vidéo qui reprend l’essentiel des échanges avec les parlementaires concernant la formation continue. La FSE-CSQ a eu l’occasion de souligner à grands traits que les enseignantes et enseignants veulent choisir les activités de formation qui leur conviennent en fonction de leurs besoins et de ceux de leurs élèves, et qu’ils ne veulent surtout pas être à la merci des modes.

Pour en apprendre plus sur les répercussions du projet de loi sur votre travail, Stéphane Allaire, de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), en fait une excellente synthèse. De plus, notre première vice-présidente Brigitte Bilodeau, également responsable des dossiers pédagogiques, a participé à un épisode du balado Prendre les devants, consacré au projet de loi.

Bien qu’on se serait bien passé de cette perte d’énergie, tout comme bon nombre de professeures et professeurs universitaires qui s’inquiètent également de ses répercussions négatives sur notre profession, la FSE-CSQ ne ménagera aucun effort pour influencer les décisions que prendront les parlementaires pouvant avoir une incidence importante sur le quotidien des enseignantes et enseignants.

La FSE-CSQ a produit ces caricatures pour dénoncer les effets du projet de loi sur le personnel enseignant :