La chance au coureur

Mot de la présidente

Mot de la présidente

Vous êtes plusieurs à avoir exprimé des réserves et des inquiétudes à la suite de la nomination de Bernard Drainville comme ministre de l’Éducation. Je vous comprends.

En effet, nous connaissons toutes et tous Bernard Drainville le chroniqueur et animateur. Nous savons qu’il peut être très critique et peu nuancé, notamment envers le milieu de l’éducation. Mais avant de juger trop vite, rappelons-nous que nous ne connaissons pas (encore) Bernard Drainville le ministre de l’Éducation.

Les prochaines semaines ou les prochains mois nous permettront de le découvrir. Ça ne fait aucun doute, il est un travailleur acharné et un bon communicateur. Il lui restera à s’approprier nos enjeux. La première chose que je nous souhaite, c’est qu’il soit à l’écoute, et qu’il ait envie de travailler avec les partenaires et de faire les choses différemment. Il nous dit avoir la main tendue, nous aurons la chance de le vérifier bien assez vite. Disons‑le, sa forte personnalité pourrait être une opportunité, car elle lui confère la capacité d’ouvrir de nombreuses portes.

Mon second souhait, c’est de la stabilité. Le passé nous a prouvé que le jeu de la chaise musicale sur le siège du ministre de l’Éducation est l’un des problèmes du réseau. Sans pilote dans l’avion, les décisions sont souvent prises sans grande cohérence et sans que les enseignantes et enseignants y soient associés.

Comme nous l’avons fait dans les dernières années et sans pour autant relâcher notre combativité lorsque la situation le requiert, la FSE-CSQ conservera sa position de syndicalisme professionnel. C’est par ce style de syndicalisme que nous proposons des solutions réalistes et réalisables afin que les changements apportés par le gouvernement se traduisent positivement pour les profs. Un bon exemple est celui de l’aide à la classe qui, selon nous, est porteur d’espoir. Dès le départ, la FSE-CSQ a répondu présente, avec la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), afin de s’assurer que ce projet réponde aux besoins des profs et du personnel de soutien.

Ainsi, la FSE-CSQ donnera la chance au coureur. Elle s’assurera d’établir une communication ouverte et sincère, et ce, au bénéfice des 87 000 enseignantes et enseignants qu’elle représente.


Josée Scalabrini, présidente

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