Gel de l'échelon des enseignantes et enseignants

Communiqué de presse
Réaction de la CEQ et de la FSE à la proposition de la Commission des droits de la personne
Montréal, le mardi 23 novembre 1999 - La présidente de la Centrale de l'enseignement du Québec, Monique Richard, et la présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement, Johanne Fortier, se disent prêtes à donner suite dans les meilleurs délais à la proposition de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec (CDPDJQ) qui leur a été communiquée aujourd'hui. D'ailleurs, un premier contact a déjà été établi avec le Conseil du trésor.
Les deux porte-parole syndicales tiennent à rappeler qu'elles avaient déjà clairement annoncé qu'elles tiendraient compte des éventuelles mesures de redressement proposées par la Commission dans l'affaire de la plainte pour discrimination logée par des jeunes enseignantes et enseignants, ce qu'elles confirment aujourd'hui. D'ailleurs, les demandes actuelles de la Centrale en équité salariale comportent la reconnaissance pleine et entière de toute l'expérience acquise. Cette demande veut donc neutraliser les effets du gel de l'échelon qui privait les enseignantes et enseignants de la reconnaissance de l'expérience acquise en 1996-1997.
La CEQ et la FSE tiennent à rappeler qu'elles ont agi, à l'époque, à un moment où le gouvernement imposait à ses employés des mesures de réduction de la masse salariale de l'ordre de 6 %. Dans l'enseignement, l'employeur se montrait plus gourmand et exigeait des mesures additionnelles. Parce que le gouvernement était forcé de remplacer les enseignantes et enseignants qui partaient à la retraite, les économies liées au programme de départs volontaires n'étaient pas aussi importantes que dans d'autres secteurs. La vision patronale était à l'effet d'augmenter le temps d'enseignement et le nombre d'élèves par groupe, pour des économies totalisant 156 millions de dollars et une réduction de 3500 postes d'enseignantes et enseignants.
Clairement, les enseignantes et enseignants ont choisi de protéger la qualité des services, la taille des groupes, et ont consenti, sous la pression gouvernementale, à sabrer d'autres conditions de travail, des mesures de type universel et d'autres qui visaient des groupes restreints. Le gel de l'échelon comptait pour 22 millions de dollars. La CEQ et la FSE s'interrogent toutefois sur la portée de la proposition d'aujourd'hui à l'égard du gel de l'échelon imposé en 1983, à une époque ou le premier ministre actuel était chargé de la négociation.
La CEQ et la FSE espèrent que la proposition d'aujourd'hui incitera le gouvernement à agir avec plus de diligence dans les réponses à donner aux propositions syndicales.
Renseignements :
Louise Rochefort, CEQ
Cell. : (514) 235-5082
Jean Laporte, FSE (CEQ)
Cell. : (418) 563-7193