Manifestations d'élèves

Communiqué de presse
La FSE presse les élèves de rester en classe, pour leur propre sécurité
Montréal, le 21 septembre 1999 - Même si le boycottage des activités parascolaires lui apparaît encore un moindre mal comme moyen de pression pour faire comprendre au gouvernement du Québec que la tâche enseignante en est une à plein temps, le Comité exécutif de la Fédération des syndicats de l'enseignement est de plus en plus préoccupé par la tournure des événements.
En particulier les manifestations spontanées, désordonnées et non contrôlées, sur les grands axes routiers compromettent la sécurité de nos élèves. Aussi la présidente de la Fédération, Johanne Fortier, presse-t-elle instamment tous les élèves de mettre fin rapidement à ce genre d'action et de rester en classe. Elle invite les enseignantes et enseignants à continuer de tout mettre en oeuvre pour que les élèves assistent aux cours qui leur sont dispensés depuis le début de l'année scolaire. Elle leur suggère aussi de rapidement collaborer avec les autorités scolaires si leurs appels devaient ne pas être entendus. Un courrier électronique à cet effet est envoyé aujourd'hui à tous nos syndicats locaux. Dès le 9 septembre, la FSE avait invité les élèves à demeurer en classe, un appel réitéré depuis.
En outre, le Comité exécutif de la Fédération a convenu de convoquer, pour demain, une réunion d'urgence du Conseil fédéral, pour faire le point sur la situation. Le Conseil fédéral regroupe des représentantes et représentants de syndicats de l'enseignement des commissions scolaires de tout le Québec. Les représentants de l'Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec, qui regroupe les enseignantes et enseignants des commissions scolaires anglophones participeront à cette réunion extraordinaire. L'APEQ négocie en cartel avec la FSE et a adopté le même plan d'action.
Mme Fortier déplore que le gouvernement du Québec, notamment le ministre de l'Éducation, François Legault, et la ministre de la Culture et des Communications, Agnès Maltais, que nous avons rencontrés la semaine dernière, soient restés sourds à notre revendication. Elle invite ses membres à résister à la provocation du ministre de l'Éducation qui a laissé entendre que le personnel enseignant pourrait être à l'origine de certaines sorties d'élèves.
Bien que la Fédération ait lancé un appel public à la négociation, vendredi dernier, suivi de contacts avec les négociateurs du Conseil du trésor, les représentants du gouvernement n'ont pas réussi à se libérer en fin de semaine pour tenter de régler la situation. La Fédération a offert de suspendre le boycottage des activités parascolaires dès qu'elle aurait obtenu un engagement ferme du gouvernement à reconnaître la pleine durée du travail enseignant. Le ministre de l'Éducation est rapide à pointer du doigt d'autres responsables que lui-même, mais lent à régler les problèmes. Comme pour le reste de notre négociation, nous constatons un écart important entre le discours et les gestes.
Mme Fortier tient aussi à signaler aux élèves que toutes les enseignantes et enseignants souhaitent un dénouement rapide de cette crise.
Pour information :
Jean Laporte
(418) 649-8888 poste 3107