Chez les enseignantes et enseignants de commissions scolaires

Communiqué de presse
Une première rencontre de médiation
Québec, le 29 avril 1999. — Une première rencontre de négociation en présence du médiateur Julien Perron se déroule aujourd'hui dans le dossier du personnel enseignant des commissions scolaires francophones.
La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CEQ) a demandé la médiation il y a deux semaines. Le président Luc Savard avait déclaré : « Il serait irresponsable, compte tenu des délais que nous impose la loi 37, de nous placer dans une situation où nous ne pourrions pas considérer le recours légal à la grève dès l'automne prochain. La partie patronale est en récupération sur trop d'éléments, le progrès des discussions est si lent que nous ne pouvons espérer un règlement satisfaisant, dans un délai raisonnable, si nous écartons la possibilité d'établir un rapport de force qui nous soit propice ».
Les demandes syndicales ont été déposées il y a plus d'un an et la partie patronale n'a pas encore complété son dépôt notamment sur la question cruciale des ressources à consentir pour les élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA). Si certains points ne posent pas problème et ont même pu être paraphés, la partie patronale tarde à donner suite aux demandes plus significatives, qui touchent notamment l'ajout de personnel enseignant ou autre pour améliorer les services directs aux élèves.
On sait que la Fédération des syndicats de l'enseignement a dénoncé, en début de semaine, la détérioration marquée des services éducatifs aux élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage et refusé de s'inscrire dans la consultation du ministre sur la révision de la politique de l'adaptation scolaire tant qu'elle ne sera pas assortie d'un plan d'action concret et des ressources financières et humaines qui permettront aux enseignantes et enseignants de dispenser les services de qualité auxquels ces élèves ont droit.
Luc Savard espère que les négociateurs patronaux mettront à profit cette période de médiation pour commencer à fournir des réponses tangibles aux problèmes réels identifiés par les enseignantes et enseignants lors de la consultation menée en préparation à la négociation. Si la fréquence des rencontres peut être satisfaisante, il reste à intensifier la substance des échanges.
Le président de la Fédération ajoute que : « La patience de nos membres est mise à l'épreuve, et nous souhaitons, dans un délai raisonnable, pouvoir leur rapporter que des progrès manifestes ont été réalisés à la table de négociation. »
Pour information :
Jean Laporte
Attaché de presse FSE (CEQ)
(418) 649-8888 poste 3107