Johanne Fortier élue à la présidence de la FSE

Communiqué de presse
Québec, le 11 juin 1999. — C'est une enseignante originaire de Montréal qui a été choisie aujourd'hui pour présider aux destinées de la Fédération des syndicats de l'enseignement (CEQ) pour les trois prochaines années. À titre de vice-présidente, Johanne Fortier était déjà responsable, depuis quelques années, du dossier de l'équité salariale et de celui de la négociation sectorielle pour cette Fédération qui regroupe les 75 000 enseignantes et enseignants des commissions scolaires francophones du Québec. C'est la première fois, par ailleurs, que la FSE sera présidée par une femme.
Seule candidate en lice, Mme Fortier succède à Luc Savard, président de la FSE depuis sa création en 1988. Elle a fait ses études en Sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal, avec spécialité en éducation physique, et commencé à enseigner à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (Ste-Croix à l'époque). Son engagement syndical remonte au début des années 1980, avec le Syndicat de l'enseignement de l'Ouest de Montréal. Elle est membre du Comité exécutif de la Fédération depuis la création de la Fédération.
Les représentantes et représentants des 44 syndicats locaux de la FSE, membres du Conseil fédéral, procèdent à l'élection du Comité exécutif, avec un nombre de voix proportionnel à la taille de leur syndicat.
Le premier vice-président Marcel Leroux, originaire de l'Abitibi, a été réélu par acclamation. La deuxième vice-présidence, laissée libre par l'élection de Johanne Fortier, à la présidence, a été comblée par Raynald Bellerive, jusque-là secrétaire-trésorier.
Outre ces trois postes comblés par des personnes libérées à temps plein de leurs fonctions d'enseignement, l'exécutif compte trois autres postes de conseillères ou conseillers, et le poste de trésorerie/secrétariat. La durée de ces mandats est de deux ans et deux postes sont en élection chaque année.
Claire Bélanger, de Québec, assumera la tâche de secrétaire-trésorière en remplacement de Raynald Bellerive, maintenant vice-président. Chez les conseillères et conseillers, Ève Martel a conservé son poste en l'emportant sur Sylvain Mallette et Micheline Bouchard s'est maintenue en battant Pierre St-Germain.
Le poste de la troisième conseillère, Thérèse Cyr, de Sept-Îles, n'était pas soumis au vote cette année.
Après son élection, la nouvelle présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement s'est dite heureuse du large appui du Conseil fédéral, et prête à continuer la bataille pour l'équité salariale des enseignantes et enseignants, au nom et avec les 75 000 membres de la Fédération, les syndicats locaux et les membres du nouveau Comité exécutif.
« Nous devons préserver la cohésion et la détermination que nous avons acquises dans ce dossier au cours de la dernière année, a commenté Johanne Fortier, et démontrer à nos concitoyennes et concitoyens qu'il n'est pas raisonnable, à l'aube de l'an 2000, de tolérer que les enseignantes, parce qu'elles sont des femmes, continuent de gagner jusqu'à 8 000 $ de moins annuellement en moyenne que leurs collègues masculins du secteur public qui font un travail équivalent, en qualité et en durée. Au moment où l'État québécois s'apprête à légiférer pour interdire les doubles échelles de rémunération, faut-il rappeler que le titre d'emploi de l'enseignement en compte toujours six? »
Mme Fortier a ajouté que le gouvernement devra dégager rapidement des mandats pour les négociateurs patronaux à la table sectorielle, qui ne sont pas en mesure de compléter leur dépôt avant la fin de la période de médiation. Elle a réitéré que les membres de la Fédération seront en action dès la rentrée scolaire pour rappeler le gouvernement à ses obligations de négocier sérieusement, de bonne foi, et avec diligence.
Source : Jean Laporte
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