Réaction au vote de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal

Communiqué de presse
Un vote démocratique, mais qui apparaît prématuré
Montréal, le 28 septembre 1999 — Se disant déçues du résultat du vote d'hier des membres de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal, et surprises qu'il soit intervenu si tôt, la présidente de la Centrale de l'enseignement du Québec, Monique Richard, et la présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement, Johanne Fortier, ont remis la signification de ce vote dans sa perspective, en indiquant qu'il s'agit du vote d'un seul des 44 syndicats affiliés à la Fédération. Les autres syndicats vont aussi, comme ils l'ont demandé, tenir ce vote plus près de la date du 18 novembre, pour mieux évaluer la situation qui prévaudra.
Sans vouloir minimiser la portée du vote démocratique tenu hier soir à l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal, les deux présidentes tiennent à signaler que la Centrale et la Fédération maintiennent le cap et visent à mettre en oeuvre à la fois leur plan d'action et celui du Front commun, et que l'évaluation définitive des mandats obtenus ne se fera qu'après le 26 octobre, une fois l'ensemble des résultats connus.
Madame Fortier a commenté : « Nous avions obtenu du Front commun que les votes pour la grève générale du 18 novembre puissent se tenir jusqu'au 26 octobre, pour permettre à nos membres de déployer toutes les phases de leur plan d'action et permettre aux discussions d'être suffisamment avancées. Nous voulions donc décaler dans le temps cette consultation pour que nos membres puissent procéder à cette évaluation avec tous les éléments utiles en main. Visiblement nous avions raison. »
Madame Richard réitère l'impérieuse nécessité d'une action la plus unitaire possible, pour faire comprendre au gouvernement qu'il doit réinvestir dans les services publics. « Le gouvernement ne doit pas voir dans le résultat de ce vote une désaffection du personnel enseignant envers l'action syndicale, mais plutôt son souci légitime d'explorer les alternatives au moyen de pression ultime qu'est la grève générale. »
Pour information :
Louise Rochefort
attachée de presse CEQ
(514) 356-8888, poste 2610
Jean Laporte
attaché de presse FSE (CEQ)
(418) 649-8888, poste 3107