quité salariale pour les enseignantes et enseignants

Communiqué de presse
La CEQ entreprend des moyens de pression pour obtenir un nouveau dépôt patronal
Québec, le 22 février 1999. — La Centrale de l'enseignement du Québec (CEQ) et ses deux fédérations d'enseignantes et d'enseignants ont repris les discussions sur l'équité salariale avec le Conseil du trésor, lundi après-midi, avec le mandat d'exiger un nouveau dépôt patronal qui respecte les résultats des travaux menés conjointement par les deux parties depuis sept ans.
Les instances de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE) et de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC) se sont réunies d'urgence la semaine dernière et leur message est clair et sans équivoque : pas question de poursuivre les travaux sur la base des offres déposées le 3 février dernier et reprise des moyens de pression pour obtenir un nouveau dépôt d'équité salariale dans les plus brefs délais, qui devra inclure les secteurs collégial et de la formation professionnelle.
Le ton monte dans les syndicats et le mécontentement fait maintenant place à l'indignation et à la colère. Premier geste significatif, au nom de leurs 80 000 consoeurs et confrères, un groupe d'enseignantes et d'enseignants de commissions scolaires et de cégeps de la région de Québec ont manifesté lundi, pendant la rencontre, devant les bureaux du Conseil du trésor, rue Grande-Allée Est, pour témoigner leur appui aux revendications de la CEQ et pour souligner leur ras-le-bol.
Les enseignantes et enseignants ne peuvent accepter le mépris qu'affiche le Conseil du trésor à leur endroit et à l'égard de leur profession. « On va se tourner du côté des élus et on va leur demander d'expliquer à la population comment le gouvernement peut se placer au-dessus des lois, au-dessus de la Loi sur l'équité salariale qui a été votée à l'unanimité par l'Assemblée nationale », a indiqué la première vice-présidente de la CEQ, madame Monique Richard.
C'est d'ailleurs la prochaine action que vont poser les enseignantes et enseignants : manifester à l'occasion des interventions de l'ensemble des députées et députés de l'Assemblée nationale, les harceler s'il le faut, pour exiger d'eux qu'ils poussent le gouvernement à respecter la Loi sur l'équité salariale.
La mobilisation générale sera aussi au coeur des discussions et des travaux du Conseil général des négociations de la CEQ qui se tiendra à la mi-mars. « Il est clair que les enseignantes et enseignants veulent discuter de stratégie d'action et de moyens de pression à adopter pour faire avancer les choses, précisent Johanne Fortier et Carl Charbonneau, respectivement vice-présidente de la FSE et vice-président de la FEC. Les moyens de pression sont nombreux, mais il sera sûrement question de les intensifier. »
La Centrale de l'enseignement et ses deux fédérations rappellent que le dépôt du 3 février du Conseil du trésor est inacceptable à de nombreux égards. D'abord, il ne tient aucunement compte de la démarche et des résultats des travaux réalisés par les parties depuis sept ans. L'offre ignore le secteur collégial et la formation professionnelle, elle renie les résultats des enquêtes sur la durée du travail, elle fait volte-face sur la reconnaissance de la valeur du travail d'enseignement.
Les offres du gouvernement risquent également d'affecter grandement la qualité des services dispensés aux clientèles. D'une part, elles démotivent le personnel en bafouant la profession enseignante et en ne reconnaissant pas le temps réellement effectué. D'autre part, en limitant les activités éducatives et connexes à un « temps requis », le gouvernement envoie le signal clair au personnel enseignant qu'il en fait trop, qu'il en a toujours trop fait. « Comment un gouvernement responsable peut-il demander à l'ensemble du personnel enseignant d'en faire moins, de donner moins de services et d'être moins attentif aux besoins des jeunes et des parents? » demandent les porte-parole de la CEQ.
Renseignements :
Philippe Châtillon
Attaché de presse CEQ
(514) 356-8888, p. 2610
(514) 237-4432 (cell.)
Jean Laporte
Attaché de presse FSE
(418) 649-8888, p. 3107