La CEQ ira de l'avant avec la journée d'étude

Communiqué de presse

Communiqué de presse

Le respect du vote des assemblées générales plutôt que celui de l'ordonnance

Montréal, 15 novembre 1998 - La Centrale de l'enseignement du Québec (CEQ) a décidé de maintenir la décision des assemblées générales de déclencher une journée d'étude dans l'ensemble des commissions scolaires du Québec et dans les cégeps qu'elle représente pour faire avancer le dossier de l'équité salariale.

La décision a été prise par les déléguées et délégués des deux fédérations d'enseignement de la Centrale réunis exceptionnellement en conseil fédéral à Laval, dimanche après-midi. Ces fédérations sont la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CEQ), qui regroupe quelque 77 000 enseignantes et enseignants de commissions scolaires, et la Fédération des enseignantes et enseignants de cégeps (FEC-CEQ), qui représente plus de 300 membres du personnel enseignant.

Vote unanime

Les deux fédérations d'enseignement respectent ainsi les votes de leurs syndicats pris en assemblées générales au cours des derniers jours. Le portrait est le suivant : du côté des commissions scolaires, 42 des 45 syndicats maintiennent leur vote en faveur de la journée d'étude, deux restent contre et un troisième, qui était contre, retournera lundi en assemblée générale pour prendre un votre de ralliement; les neuf syndicats anglophones de l'Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEC) maintiennent leur vote en faveur de la journée d'étude et, au collégial, quatre cégeps sur six déclencheront eux aussi la journée d'étude mercredi prochain.

Les déléguées et déléguées des syndicats invoquent trois raisons majeures pour ne pas se plier à l'ordonnance du Conseil des services essentiels. Premièrement, ils se basent sur le fait qu'ils ont obtenu des mandats clairs de leur assemblée générale qui ont voté à plus de 66 % pour le déclenchement de la journée d'étude. Deuxièmement, affirment-ils, l'ensemble des syndiquées et syndiqués ont voté en toute connaissance de cause sachant que cette journée d'étude pouvait être considérée illégale et que le Conseil des services essentiels pouvait intervenir et l'interdire. Et finalement, parce qu'ils demeurent fermement convaincus que la cause de l'équité salariale doit être défendue plus que jamais, ils rejettent l'ordonnance du Conseil des services essentiels.

« Nous ne voyons pas pourquoi nous nous plierions à cette ordonnance, indique la présidente de la CEQ, Mme Lorraine Pagé. Si les femmes avaient reculé dans le passé, elles n'auraient jamais obtenu le droit de vote et les congés de maternité. Nous défendons une cause juste, celle du salaire égal pour un travail équivalent. Aujourd'hui, nous envoyons un message clair à Québec, peu importe qui formera le gouvernement le 1er décembre : le dossier de l'équité salariale, il va falloir le régler, et le régler rapidement. »

« Nous avons choisi de respecter le mandat des assemblées générales plutôt que l'ordonnance du Conseil des services essentiels, ajoutent de leur côté MM. Luc Savard et Réginald Sorel, respectivement présidents de la FSE et de la FEC. La décision des syndiquées et syndiqués aura toujours la priorité. »

Les deux conseils fédéraux demandent à leurs syndicats affiliés de tout mettre en oeuvre les 16 et 17 novembre pour faire connaître à l'ensemble des syndiquées et syndiqués la teneur de la décision du Conseil des services essentiels.

Les salaires aux victimes de Mitch

Par ailleurs, la CEQ demande au gouvernement de donner les montants des salaires des enseignantes et enseignants qui ne leur seront pas versés le 18 novembre aux populations victimes de l'ouragan Mitch en Amérique centrale. Il s'agit d'environ 15 millions de dollars.

Les déléguées et délégués ont tenu à dénoncer le caractère abusif de la décision du Conseil des services essentiels. Ils ont également résolu que la CEQ exige un dépôt patronal sur l'ensemble du dossier de l'équité salariale.

Renseignements :

Philippe Châtillon
Attaché de presse, CEQ
Tél. cell. : (514) 237-4432
Tél. : (514) 356-8888, p. 2139

Jean Laporte
Attaché de presse, FSE
Tél. : (418) 649-8888, p. 3125

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