Journée mondiale des enseignantes et enseignants

Communiqué de presse
Piquetage symbolique devant les écoles et des collèges du Québec
Québec, le 4 octobre 1999. — À l'occasion de la Journée mondiale des enseignantes et enseignants, le 5 octobre, les membres de la Fédération des syndicats de l'enseignement et de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep, affiliées à la Centrale de l'enseignement du Québec, feront du piquetage symbolique devant la plupart des écoles du Québec, et devant les collèges où ils sont présents, en appui à leurs revendications, tant en équité salariale qu'en négociation sectorielle. Plus de cent pays s'associent aux activités de cette journée.
La thématique de cette année rappelle que les enseignantes et enseignants sont une force de transformation sociale. C'est vrai en particulier au Québec où la revendication en équité salariale s'inscrit dans une démarche globale qui vise à ce que les femmes obtiennent un salaire égal pour un travail équivalent. Si le premier principe de l'équité salariale « à travail égal, salaire égal » fait maintenant un large consensus, son corollaire qui exige le même traitement pour un travail équivalent soulève encore en pratique de nombreuses objections chez certains employeurs, qui prennent exemple du gouvernement. C'est pourtant cette seule reconnaissance qui permettra aux femmes d'infléchir la donnée statistique qui fixe globalement leur salaire à 65 % ou 70 % de celui des hommes.
Au Québec l'Assemblée nationale a adopté la Loi sur l'équité salariale, à l'unanimité, en 1996, mais le personnel enseignant des commissions scolaires et des cégeps est la dernière grande catégorie de salariés de l'État à n'avoir pas encore fait l'objet des correctifs salariaux dans le contexte du programme gouvernemental de « relativité salariale ».
Chez le personnel enseignant des commissions scolaires et des cégeps, affilié à la FEC, les demandes sectorielles, qui touchent les conditions de travail quotidiennes, sont limitées, et visent essentiellement à améliorer la qualité des services offerts aux élèves et étudiantes et étudiants. Les deux fédérations demandent qu'on ajoute du personnel spécialisé pour mieux encadrer et aider notamment les élèves handicapés ou en en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage. Les restrictions budgétaires des dernières années ont compromis la qualité et la quantité des services offerts.
Les revendications de la FEC sont centrées sur les ressources qui permettront de mettre en oeuvre les réformes imposées par les ministres Robillard et Marois dans les années 1990.
La FSE travaille actuellement au deuxième volet de son plan d'action qui veut permettre d'identifier tous les élèves qui ont besoin d'aide, et démontrer l'écart immense qui existe entre les besoins et les services offerts. Elle sera en mesure de dresser le portrait de la situation dans l'ensemble des commissions scolaires du Québec vers la mi-octobre. Comme dans la santé, nous pourrons probablement constater l'allongement indu des « listes d'attentes ». Le thème qu'elle a adopté pour son plan d'action, et pour la Journée mondiale trahit sa préoccupation essentielle : « Pour offrir des services de qualité, et le faire en toute équité! ».
Les deux fédérations profitent de cette journée mondiale pour inviter les Québécoises et les Québécois à réfléchir sur l'importance qu'ils veulent accorder à l'éducation de la prochaine génération et à la nécessité dans toute société évoluée de favoriser les principes d'équité et de justice entre les sexes.
Pour information :
Jean Laporte, FSE
(418) 356-8888, poste 3107
Nicole Fortin, FEC
(514) 356-8888, poste 2556